Une nouvelle aventure de travail vous tente et vous envisagez une reconversion professionnelle qui n’est pas au goût de votre employeur. Dans ce cas, vous allez sûrement être amené à démissionner de votre poste pour réaliser vos objectifs futurs.
La démission pour motif de reconversion professionnelle est devenue, depuis novembre 2019, compatible avec l’allocation chômage.
Cependant, certaines conditions sont nécessaires pour profiter de l’allocation chômage et entamer une démarche spécifique. Quelles sont ces conditions ? Par où commencer et vers qui se tourner pour obtenir cette allocation ? Suivez-nous, on va vous apporter toutes les réponses à vos questions.
Démissionner pour reconversion professionnelle et toucher l’allocation chômage, est-ce possible ?
Avant le premier octobre 2019, cette démarche n’était pas encore possible. Maintenant il est tout à fait possible de toucher l’allocation chômage pour reconversion professionnelle, mais sous certaines conditions, à savoir :
- justifier de 5 années d’activité professionnelle continue, soit au moins 1 300 jours travaillés au cours des 60 mois qui précèdent la fin du contrat de travail ;
- être salarié de droit privé en CDI, à temps plein ou temps partiel ;
- le projet de reconversion professionnelle doit répondre à un suivi de formation ou la création d’une entreprise ;
- apporter les justifications nécessaires attestant du caractère sérieux du projet professionnel envisagé. Celui-ci sera instruit et validé par une commission compétente.
À noter que certaines catégories de travailleurs ne sont pas éligibles à l’allocation chômage pour reconversion professionnelle. Parmi eux, on retrouve :
- les salariés en CDD ;
- les agents publics ;
- les travailleurs indépendants ;
- les employés du secteur de l’autoassurance.
Quelles sont les procédures à suivre afin de démissionner pour reconversion professionnelle ?
Maintenant que vous vous êtes renseigné sur les conditions d’éligibilité de la reconversion, une démarche spéciale est à suivre :
- un conseil en évaluation professionnelle est à solliciter avant de rompre votre contrat de travail. Il permettra la validation de votre projet avant son passage en commission ;
- préparez le dossier à envoyer à la Commission de validation de votre lieu de résidence.
Votre dossier doit mentionner votre projet de reconversion ainsi que les motivations qui vous ont orienté vers le métier de votre choix. Vous devez aussi notifier la formation que vous voulez suivre et vos perspectives d’emplois à la fin de celle-ci.
Les informations qui doivent être présente dans une lettre de démission :
État-civil
Date d’envoi
Nom de l’entreprise
Intitulé du poste
Date d’embauche
Durée du préavis
Date de départ souhaitée
Une phrase qui expliquera brièvement votre volonté de quitter l’entreprise (rien ne vous oblige à en donner les raisons !).
Le dossier sera ensuite scrupuleusement étudié par la commission et une réponse vous sera parvenue dans un délai de deux mois.
La validation du projet de reconversion et démission
Si la réponse à votre demande de reconversion est favorable, il ne restera plus qu’à déposer votre démission. L’employeur doit être mis au courant de l’intention de votre départ par voie orale ou écrite. Cependant, il serait raisonnable de la déposer en écrit pour que votre employeur puisse en garder une preuve.
De plus, certaines conventions collectives demandent l’envoi de la lettre de démission par lettre recommandée avec accusé de réception.
Suite à votre notification de démission adressée à votre employeur, vous devrez respecter le contrat et vous référer aux délais de préavis fixés sur votre contrat de travail.
L’allocation chômage pour reconversion professionnelle est une aide parmi les nombreuses aides proposées par le gouvernement, dans le cadre de faciliter la reconversion et offrir une formation à tout individu qui le souhaite. Si vous souhaitez changer de voie professionnelle, faites-le maintenant. Il se peut, qu’à plusieurs années de ce jour-ci, que vous regretteriez d’avoir fait le choix de ne rien faire profondément et pour une longue période de temps.
La rupture conventionnelle
La rupture conventionnelle est une alternative pour bénéficier de l’assurance-chômage après un départ volontaire
Si vous ne faites pas partie du public éligible ou que la commission a refusé votre dossier de reconversion ? Alors vous pouvez éventuellement envisager une rupture conventionnelle. Cette rupture se réalise grâce à un arrangement à l’amiable du contrat de travail ouvre des droits à l’allocation chômage au même titre qu’un licenciement économique.
Vous devez vous tenir au fait de la politique de votre entreprise en la matière, accorde-t-elle facilement ce type de procédure ou allez-vous devoir vous défendre pour pouvoir arriver à convaincre votre employeur. Comme vous le faites pour une démission, allez voir votre manager ou votre DRH en vue d’obtenir un entretien avec lui afin de lui expliquer la situation, avec plus ou moins de détails, et lui montrer votre motivation à vouloir découvrir de nouveaux horizons professionnels.
Si toutefois vous êtes en bon terme avec votre employeur, vous pouvez lui expliquer votre envie de changer de travail. De plus, vous pourrez le rassurer sur quant au fait qu’il n’est absolument pas responsable de votre départ et que votre décision est mûrement réfléchie et personnelle.
La rupture conventionnelle repose toujours sur un accord à l’amiable entre l’employé et l’employeur, aussi prévoyez toutefois quelques arguments qui joueront sur l’intérêt commun d’avoir recours à ce type de contrat. Vous pourrez notamment vous montrer que vous êtes ouverts à la discussion en acceptant la date de départ qu’il propose pour pouvoir finaliser vos derniers projets en cours et trouver votre remplaçant à sa prise de poste. Cela ne doit toutefois pas vous interdire de bien négocier vos indemnités de rupture conventionnelle !
De plus, vous pouvez faire appel au service de Pole emploi afin de vous aider dans votre reconversion professionnelle.