Pratique issue d’une tradition existante dans toutes les cultures, l’herboristerie consiste à préparer et à commercialiser des plantes médicinales ou des mélanges dérivés. Par métonymie, ce mot désigne le magasin dans lequel sont vendus ces produits et qui est tenu par un herboriste. Mais qui sont les herboristes ? Comment en devenir ? Quelles sont les qualités requises pour une telle profession ? Combien peut-on en gagner ? Les réponses ici.

Qu’est-ce qu’un herboriste ?

Un herboriste est un spécialiste de la phytothérapie qui commercialise dans une herboristerie ou une officine des plantes médicinales et des potions dérivées employées comme médicaments. Il conçoit des substances à la demande ou vend ses produits à titre d’indépendant.

Avec ses acquis sur les plantes, il prélève les attributs préventifs et curatifs des plantes médicinales qu’il cultive lui-même ou qu’il reçoit. Il possède donc une parfaite maitrise des différents procédés d’extraction, d’élaboration et de transformation. Il sait identifier et cueillir les végétaux dont il a besoin tout en conservant la biodiversité. Une fois dans son laboratoire, il les transforme et les stocke de façon convenable.

Cette profession requiert aussi d’avoir une fonction de conseillers auprès des clients. En entretien ou au comptoir, le thérapeute peut prodiguer des préconisations personnalisées afin de soulager les affections quotidiennes (troubles digestifs, rhumes…). Dans chaque cas et pour chacun de ces malades, il doit être en mesure d’indiquer le dosage pour le traitement sélectionné.

Par contre, pour des pathologies graves comme le cancer, il réoriente sa clientèle vers le médecin. En fin de compte, il participe au bon fonctionnement du système immunitaire et à la pérennisation d’une bonne santé.

Comment devenir un herboriste ?

Depuis 1941, le diplôme d’herboriste a été supprimé. Néanmoins, un certificat de phytothérapie (DUMENAT) est vivement conseillé. Aussi, des formations sont toujours proposées à distance ou sous forme de cours classiques pour faire perdurer cette profession historique.

Ainsi, pour devenir herboriste, il est préconisé d’avoir des compétences en botanique et en biochimie végétale. De la même façon, vous devez connaitre les caractéristiques et les effets de chaque plante employée de même que les potions et les dosages appropriés parce que la moindre bévue peut être létale.

Il faut vous faire former dans l’une des multiples écoles d’herboriste, à l’instar de l’École Française d’Herboristerie. Vous pouvez également suivre des apprentissages à l’université autour de la phytothérapie. Par ailleurs, certains Centres de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles (CFRRA) fournissent des cours en agriculture biologique sur les plantes médicinales et aromatiques, de même que sur les méthodes de production.

Quelles sont ses qualités ?

Les qualités d’un herboriste sont nombreuses. Lorsqu’elles sont réunies, elles font du thérapeute un professionnel recommandable. En effet, un bon spécialiste en herboristerie est à l’écoute de ses patients. Il sait les écouter et les comprendre afin d’établir une véritable relation de confiance. Il les met à l’aise et leur donne la possibilité de se détendre au cours des diverses manipulations.

Transparence et rigueur sont ensuite les mots d’ordre dans ce métier où un mauvais usage des plantes peut se révéler nuisible. Il est nécessaire que l’herboriste sache orienter et conseiller sa clientèle sur l’emploi et le mode d’administration des remèdes.

À l’exemple de tous les professionnels de la santé, ce thérapeute est tenu de suivre les règles de déontologie liées à son activité et, évidemment, de faire montre de discrétion. Enfin, le point le plus important, l’herboriste détient d’excellentes connaissances concernant les plantes et leurs vertus et maitrise parfaitement le fonctionnement du corps humain.

Quelle est sa paie ?

Le salaire mensuel brut d’un herboriste varie de 1200 euros à 2000 euros. Il est possible que ce montant évolue selon sa notoriété, sa clientèle et évidemment son ancienneté. Outre cela, il existe de nombreux facteurs susceptibles d’influencer la paie du thérapeute.

Effectivement, le gain peut être tributaire du lieu de travail du praticien. Ce dernier peut s’installer à son propre compte ou créer une herboristerie afin de vendre ces végétaux, en veillant à ne pas empiéter sur le cadre pharmaceutique ou médical. Il pourra commercialiser des plantes aromatiques, des compléments alimentaires, des plantes autorisées ou des produits cosmétiques, tout en dispensant des conseils non médicaux.

Aucune recommandation de posologie ou d’usage ne peut être indiquée sur les articles vendus. De plus, en théorie, l’herboriste n’a pas l’autorisation de réaliser des mélanges de plantes. Pour cette raison, certains font leur profession en complément d’un autre travail : naturopathe ou diététicien.

Quelles difficultés pour un herboriste ?

Si vous comptez vous installer en tant qu’herboriste, il est également important de connaître les difficultés du métier. Le premier point négatif, nous l’avons déjà évoqué : vous n’avez pas accès à une formation qualifiante. Cela peut être un frein pour certaines personnes, qui n’ont pas encore osé franchir le pas de se soigner naturellement.

Ensuite, vous devrez réussir à vous faire connaitre du grand public. Cela va donc vous prendre du temps et un peu d’argent. En effet, vous devrez participer à des salons du bien-être, déposer des dépliants publicitaires dans des salles d’attente ou encore créer un site internet bien référencé sur le web.

Enfin, le salaire ne sera pas forcément très élevé, notamment lorsque vous allez lancer votre activité. Vous devez savoir que votre rémunération va s’établir sur les séances conseils que vous allez prodiguer, ainsi que la vente de plantes. Il est alors conseillé d’avoir une seconde source de revenu, particulièrement au départ, afin d’éviter de vous mettre en difficulté.

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Conclusion

En somme, l’herboriste est un technicien des plantes médicinales et de leur commercialisation. Il possède de nombreuses qualités comme une bonne écoute, la transparence, la rigueur et les connaissances sur les végétaux et leurs attributs. Son salaire mensuel brut varie de 1200 € à 2000 €. Pour en faire une carrière, vous devez suivre des formations et développer les qualités nécessaires.